•                                                           I

    " Euh... Bonjour ! Je m'appelle Enteraz Calorynn, aussi nommé Enteraz le Maudit. En fait, c'est une longue histoire..."

    Il n'était qu'un Rôdeur. Un de ces vagabonds, soi-disant guerriers, qui vivaient en marge de la société parce qu‘ils ne pouvaient pas se discipliner. Du moins c'est comme ça que Gerrak, capitaine des « gardes» du petit village d'Escalis, voyait le nouveau venu. Probablement un de ces barbares d'Alianas, venu du Nord, d'Egotie Majeure. Il était vêtu de vert, comme tous ceux de son engeance, et portait à la ceinture une longue épée, faite en un métal que les Nains ont l'habitude d'utiliser. Du mitril ou de l'adamante, c'est selon. Des bottes noires de marche, et un ceinturon... une longue cape de voyage... une sacoche... et rien de vendable à part un anneau noir sur son majeur gauche.

    -Qu'est ce que vous voulez ?

    L'inconnu transperçât Gerrak de ses yeux noirs.

    - Bah entrer...

    Sa voix n'était pas grave, mais elle en imposait. Gerrak n'avait vu son maître qu'une seule fois, et cet homme lui ressemblait. Malgré ça, personne ne devait passer, ordre de la guilde.

    - Dégagez !

    - Écoutez, il fait presque nuit, et j'ai pas envie de dormir à la belle étoile aujourd'hui...

    - Rien à faire.

    Gerrak et ses deux compagnons empoignèrent leurs armes. La main du Rôdeur se posa négligemment sur la garde de son épée. Gerrak se senti tout a coup moins confiant.

    A la lueur des torches, ce Rôdeur avait un je-ne-sais-quoi de surnaturel, et de... sauvage. L'un des compagnons de Gerrak leva son épée.

    -Si vous le prenez comme ça...

    Le Rôdeur ramena sa deuxième main sur la garde de son épée, et se tassa.

    -Tu ne peux pas passer, alors abandonne. Nous sommes à un contre trois. Tu ne crois tout de même pas pouvoir nous vaincre à toi tout seul ?

    L'inconnu montra les dents.

    - C'est bien, tu es un bon toutou, maintenant...

    Gerrak ne finit jamais sa phrase. Le Rôdeur avait tiré l'épée et dans le même mouvement, avait abattu sa lame dans le visage de Gerrak. Déplaçant ses pieds, il se mit en garde en face des deux autres gardes. Le premier tenta de croiser le fer, il se retrouva avec un pied de mitril dans l'estomac, et, la seconde suivante, le Rôdeur avait dessiné un sourire sanglant sur sa gorge. Le second, moins confiant, tenta de l'abattre par derrière. Le Rôdeur roula au sol, esquivant l'attaque, et entailla le genou droit de son adversaire. Celui-ci tomba dans un râle.

    - Même les loups n'apprécieront pas ta chair, commenta le Rôdeur en se remettant debout.

    - Épargne-moi...

    - Donnes-moi une seule raison de le faire.

    Le blessé cracha.

    - Poses tes questions, j'y répondrais...

    Le Rôdeur essuya son épée, et la rengaina.

    - C'est quoi ce village ?

    - C'est une garantie pour notre maître...

    - Quoi ?

    - Il se sert de ceux qui peuvent travailler et garde leurs enfants en otage dans le village...

    - Guilde Écarlate ?

    Le blessé eut un sourire difficile. Le Rôdeur s'agenouilla près de lui.

    - Dans ce cas, il vaut mieux que je t'achève...

    - Ouais...

    Le Rôdeur se releva, et ressortit son épée.

    - Belle arme. Tu es Enteraz le Maudit, non ?

    - Et oui.

    Il leva son épée, murmura quelque chose, et la dernière image que vit l'homme fut le Rôdeur aux cheveux bouclés lui adressant un sourire un peu triste. Puis Thierry vint.

    Une fois sa besogne terminée, Enteraz pénétra dans le village. Un village situé à la base des Aursiannes, chaîne de montagne du nord de l'Egotie, un village d'humains, ou se pratiquait l'agriculture céréalière et l'Alchimie. Selon les gardes, des enfants y vivaient seuls. Une petite erreur d'avoir tué les mercenaires s'ils subvenaient aux besoins de ces gamins, mais il allait de toute façon s'occuper de cette histoire. Plus pour emmerder la Guilde que par altruisme, mais bon. Après avoir poussé la lourde porte d'entée du village, Enteraz se retrouva face à un petit bataillon de gamins de quatre à dix ans qui le regardait avec des yeux de merlans frits.

    Une jeune fille de treize ans aux cheveux bruns et aux yeux clairs s'avança. Elle semblait être la plus vieille du village.

    Et ben ça promet...

    - Noble seigneur, bienvenue à Escalis... dit Cillia avec appréhension. Elle avait entendu le fracas de la bataille qu'avait livré cet homme face à ceux qui les retenaient prisonniers, et tous s'étaient ameutés devant les portes avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit.

    Dorja avait entendu sa prière, et avait amené ce guerrier aux portes d'Escalis pour les sauver. Ce devait être un paladin que seule la vertu commande, et qui allait les sauver de l'emprise de ce sorcier. Elle ne se trompait qu'a moitié.

    Le nouveau venu sourit, dégaina son épée et se dirigea vers elle. Cillia eut peur soudain. Et si elle se trompait ? Il déposa son épée devant elle sans un mot et lui dit :

    -Pas besoin du « noble seigneur », juste Enteraz. Je vais pas rester longtemps ici. Ya pas un endroit ou je pourrais dormir ?

    Cillia prit soudain conscience de l'heure qu'il était.

    -Euh... oui, je crois savoir où je pourrais vous loger, maître Enteraz...

    -Enteraz.

    -... Enteraz. Je dois juste m'occuper des petits avant.

    Le Rôdeur sourit, récupéra son épée, et dit que cela ne le dérangeait pas.

    Une heure plus tard, tout le monde était au lit, et Enteraz avait été installé dans une des nombreuses maisons vides du village. Assis dans un fauteuil en face d'un feu de cheminée qui consumait allègrement les bûches que le Rôdeur lui avait donné, Enteraz réfléchissait. Cette fille avait été servante dans une maison royale, ce qui explique son maintient, son vocabulaire, et ses vêtements marqués d'un blason. Peut être Alient, ou Skoder. En tout cas elle était complètement dépassée par les évènements. Ses grands yeux bleus, tristes, étaient comme une punition pour Enteraz, qui y voyait les spectres de ceux qu'il a aimé. Il se dit souvent qu'il est trop sensible pour un épéiste, mais un cœur de pierre n'est jamais vraiment humain. Alors parfois il pleure. A cause de son frère, à cause de la noirceur qui l'habite, à cause de sa propre bêtise. Pleurer, quand on est un grand garçon de vingt deux ans, ce n'est pas vraiment flatteur. Pourtant les larmes coulaient des yeux noirs d'Enteraz le Maudit, qui portait, malheureusement ou heureusement, trop bien son nom. Elles brouillaient ses sens, sa vue et son ouïe, et surtout dégageait son esprit. Et là, il entendait un morceau de son âme rire de lui. Un morceau sombre et mauvais, qui ne lui appartenait pas vraiment.

    Perdu dans ses pensées, le Rôdeur n'entendit pas Cillia entrer.

    La jeune fille venait voir si tout allait bien. Elle avait vu les cadavres de gardes, et les avait laissés. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait l'œuvre de Thierry, Dieu de la mort, des Enfers, et des Paradis. Son frère avait été emporté par la peste un an auparavant, et l'avait profondément marquée.

    - Monsieur... Euh, Enteraz ?

    Pas de réponse.

    -Il y a quelqu'un ?

    Une voix, venant d'un des fauteuils :

    -J'suis là...

    Cillia s'approcha. Des larmes courraient sur les joues de cet homme. Un question vint aux lèvres de la jeune fille :

    - Qui êtes vous ?

    Enteraz soupira.

    - Pourquoi pleurez-vous ?

    Nouveau soupir. Cillia s'assit dans un fauteuil et fixa Enteraz. Qui pouvait-il bien être ?

    - Je suis un Rôdeur venant d'Alianas, un con malheureusement touche à tout. Fais attention, si je me lance, ça peut durer des heures.

    Cillia sourit.

    -Allez-y...

    Et, Enteraz lui raconta sa courte existence. Sans rien omettre, sans rien enjoliver. Il était recherché pour de nombreux crimes, dont il n'avait pas vraiment commis les deux tiers, et errait seul depuis cinq ans maintenant dans toute l'Egotie. Il avait été partout. Dans les plaines exotiques de Nomos-Dé, dans les steppes glacées d'Alénarie, dans le royaume insulaire de Quatres-Iles, dans les sommets les plus hauts, dans une seule mine (Il était claustrophobe), et dans beaucoup d'autres lieu dont l'énumération serait inutile et fastidieuse. Toujours est-il qu'il avait beaucoup voyagé.

    Demain, Enteraz partirai en chasse de ce sorcier qui avait enlevé tout ces adultes. Il est pas rendu si vous voulez mon avis.


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  • Let's begin.

    Le monde a pour nom commun Aera, mais les Dieux ont un autre nom pour lui, mais ils sont les seuls à le connaître.

    Y vivent les races habituelles, elfes, humains, nains, orques,... etc

    Ya de tout : guerres, magie, secrets, vieux démons et dieux inquisiteurs. De l'héroïc fantasy a ma sauce. Amateurs de Balzac et de Maupassant, sa va pa être possible.

    Bonne lecture. 


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  • A une reine.
    Une reine dans tous les sens du terme. Drole, intelligente, adepte de la métode bourrin, une gauche un peu faible.
    Une elfe immortelle et idiote qui s'oublie parfois, qui part en live, qui vient d'arrèter la moquette par voie nasale. Si si, je vous jure !
    Je suis pa méchant.
    Je me venge, c'est tout.
    Toujours un truc qui va pas, et il faut toujours me taper pour que ça passe mieux. C'est un supplice. Et en plus je l'aime bien !
    Pourquoi il faut toujours que j'aie des relation Sm avec les filles.
    Ah oui, c'est vrai, Oedipe...
    Maman, tu m'excuseras... et si tu m'excuses pas, j'ai interet à travailler mon sprint. 

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  • ça le fait peut-être pas, mais je manie l'épée.
    J'ai fait trois ans d'escrimes traditionelle, mais ça m'a gonflé, alors depuis, je suis mon propre maître d'armes. On est pas parfait, mais si jamais je rencontre un orque dans la rue, je saurais me défendre, moi.
    En m'inspirant des lignes d'attaque, et du jeu de placement du Kendo, combiné à certains réflexes que j'ai aquis en escrime, avec en plus un petit peu de métode bourrin qui manque parfois a nos films, à ça ajouté certains coups récupérés dans lesdits films ou des démos de combat, je suis arrivé a avoir un vrai style, et pas me contenter d'agiter un bout de bois dans le bonne direction.
    Evidemment, il me faudrait un vrai duel pour pouvoir m'évaluer , et ça c'est un peu dur à trouver.
    Ou sont les adversaire de valeur que l'on affronte en face à face, sous la pluie, une nuit de pleine lune, je vous le demande.
    Là, les seuls témoins de mes dons sont mes amis, qui se crispent quand je leur demande de se mettre en face de moi avec une arme à la main.
    J'aurais du être chevalier. Voire même rôdeur. Ou alors ronin de l'ère Edo. Paske la, on se fai chier.

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  • Je écris un livre.

    Comme moi bien parler la france, c'est la merde.

    C'est de l'Héroïc-Fantasy, pour ceux qui aiment. Donnez votre avis, j'aimerai bien savoir se que vous en pensez.

    Strife et Léanath peuvent s'abstenir, je sai déja.

    Si vous aimez les combats à l'épée, la magie, et les amis énervants, c'est pour vous.

    Deux choses : c'est un peu édulcoré, paske le site accepte pas les gros mots, et le début est pas génial.

    Voila.

    Bonne lecture, en cliquant sur le titre. 


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